Avons-nous encore les moyens d’avoir un véhicule ?

Selon une étude récente d’Autohebdo, en juillet 2022, le prix moyen d’un véhicule d’occasion a augmenté de 32 % par rapport à la même période l’an dernier, se fixant à près de 38 000 $. Le prix des véhicules neufs a pour sa part augmenté de 18,1 % comparativement à la même période en 2021, atteignant par le fait même le prix moyen le plus élevé jamais enregistré, à plus de 55 000 $.

Ajouter à cela une récession qui approche et des taux d’Intérêt élevés

Pour le moment et malgré les prix élevés, la demande est soutenue. Les gens s’endettent pour faire l’acquisition d’un véhicule. Mais à l’approche d’une récession où l’argent se fait plus rare et avec des taux d’intérêt qui vont de 6 à 9 % en ce moment, cela risque fort de limiter l’accessibilité financière pour plusieurs acheteurs potentiels.

Les constructeurs profitent pour le moment de la manne

Constructeurs et concessionnaires sortent pour le moment grand gagnant de cette situation. Il est impossible de négocier un seul dollar sur le prix d’un véhicule et les taux d’intérêt élevés viennent vous étrangler un peu plus. Devant les prix trop élevés des véhicules neufs, beaucoup se tournent vers les véhicules d’occasions. Toutefois, le manque de modèles dans le véhicule neuf va continuer de mettre de la pression pour un prix à la hausse dans les modèles d’occasions et bien des gens vont apprendre à tout simplement vivre sans véhicule.

Le télétravail aura une influence

Aujourd’hui, de nombreux travailleurs ont la possibilité de travailler à distance. Certains peuvent décider qu’ils ont besoin d’un seul véhicule pour le ménage au lieu de deux – ou qu’ils n’en ont pas besoin du tout. Surtout si le prix est un problème, les clients seront prompts à renoncer à une voiture qu’ils n’ont pas besoin d’utiliser quotidiennement.

Dans de nombreux cas, les constructeurs automobiles doivent augmenter les prix en raison de l’inflation et de la hausse du coût des matières premières. Mais lorsqu’ils ont l’occasion de maintenir leurs prix ou même de les réduire, ils devraient en tenir compte afin de maintenir une industrie robuste et pertinente à long terme.

La jeune génération moins intéressée

Les moins de 40 ans n’ont pas placé la voiture dans leur priorité et beaucoup vont simplement en louer une lorsque le besoin se fait sentir et beaucoup d’autres n’ont tout simplement pas de permis de conduire. Si les voitures deviennent inaccessibles, c’est l’industrie automobile qui se tire dans le pied. Et c’est exactement le chemin qui est suivi en ce moment.