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La voiture moderne a-t-elle perdu son âme ?


Avez-vous remarqué depuis maintenant deux ou trois ans, plusieurs constructeurs automobiles inscrivent leur nom en lettre majuscule derrière le véhicule. Il n’y a pas de hasard dans cette pratique. Tous les véhicules se ressemblent et sans logo il serait difficile, voire impossible d’identifier une bonne partie du parc automobile. Pourtant, il y a eu l’époque des années 40 à 70 ou les véhicules avaient une âme, une beauté intemporelle qui a marqué l’imaginatif collectif, car encore aujourd’hui on s’inspire de ces modèles pour créer de nouvelles montures. Que l’on pense à MINI, la Beetle, le Dodge Challenger, la Porsche 911 et bien d’autres. Mais que s’est-il passé pour que la voiture devienne un banal produit de consommation que l’on jette après usage comme une vieille paire de chaussettes. Depuis les années 80, l’automobile est considéré comme un bien jetable et semble être traité comme tel.

Le comptable qui a pris le pas sur le designer

La plupart des gens s’accordent à dire que la période comprise entre 1950 et 1970 a marqué l’apogée de la conception automobile. Cet âge d’or du design automobile a vu la naissance de modèles qui suscitent encore l’envie aujourd’hui. Des modèles comme la Jaguar E-Type, les Aston Martin DB4 et DB5, la Ford GT-40, les Lamborghini Miura et Countach, la Ferrari 250 GT, la Maserati 3500GT, la Ghibli, la Merak sans oublier des modèles comme la Corvette, Camaro, nombre de Cadillac, Chrysler 300 et combien d’autres. Il faut aussi remarquer une chose, on se rappelle aussi très bien des designers de l’époque les Marcello Gandini (Lamborghini), Pininfarina, Malcomb Sayer (E-Type), Harley J. Earl (Corvette), Sir. Alec Issigonis (MINI) sans oublier Giorgetto Giugiaro qui a laissé sa marque sur tellement de modèles en Italie et ailleurs. Ces artistes ont laissé la place au comptable et depuis les années 80, le monde entier assiste à une stagnation dans le style. On s’inspire aujourd’hui des modèles d’hier qui ont eu du succès pour concevoir de nouveaux modèles. On ramène des noms du passé pour vendre des véhicules qui arrivent sur le marché. Les exemples du Blazer, du Bronco, du Gladiator de la MINI ne sont que quelques échantillons. La rentabilité à tout prix est devenue le mode opératoire des entreprises automobile. Les équipes de design ont en général un cahier de charge très serrée et la marge de manœuvre est , dans bien des cas, inexistante. On doit respecter nombre de paramètres pour conserver l’unité familiale entre les modèles. Faire en sorte que l’on reconnaît une famille de voitures en trouvant quelques traits de caractère distinctifs d’un modèle à l’autre.

Perdre son âme

Les constructeurs automobiles semblent avoir oublié que les gens développent une relation émotionnelle avec leur véhicule. Si l’on oublie d’ajouter de la personnalité à une voiture, il sera impossible de développer une relation avec elle. Il reste bien les voitures exotiques qui suscitent l’envie ou Alfa-Roméo qui fait naître l’émotion, mais pour le reste, rien. Pourtant, une belle voiture ne coûte pas plus cher à produire. Les constructeurs refusent de prendre des risques, car le beau risque existait dans les années 50,60 et 70. L’industrie a connu des échecs. Pensez à Edsel, la Chrysler Turbine, la Pinto, la Corvair, la Vega, La Gremlin ou la Pacer. Mais, on osait quelque chose de différent. Toute initiative est aujourd’hui stoppée avant d’arriver au stade de production. Un peu comme l’industrie cinématographique. Le bon cinéma d’auteur se fait rare. Les producteurs de cinéma comme les constructeurs automobiles veulent une recette éprouvée et des ingrédients à succès pour être certains de frapper un coup sûr, le risque n’est plus payant.

Plateforme commune, modèle commun

Il y a aussi l’économie d’échelle. Bon nombre de modèles reposent sur une plateforme commune à 7 ou 8 modèles différents qui partagent très souvent moteurs, châssis et transmission. Difficile d’être distinctif dans pareilles circonstances. Ce qu’il faut comprendre c’est que le style n’est pas relié au prix. La Fiat 500 est un bel exemple de style abordable et l’art de donner de la personnalité à une voiture abordable, la Beetle  ou la Citroën 2CV répond aux mêmes critères. Alors pourquoi ces modèles sont devenus si rares ? Il faut remettre le métier de designer en avant plan et laisser parler leur imagination. Il faut oser dans son approche, amener d’autres couleurs que le gris, le blanc et le noir. Il faut se donner la chance de faire quelques erreurs pour voir émerger de nouvelles tendances automobiles. Le design automobile est tenu en échec depuis trop longtemps, il faut le remettre en avant plan et l’émergence du transport électrique est peut-être l’occasion de trouver une nouvelle image à l’automobile. Mais pour cela, il faut que le talent des designers puissent s’exprimer.

 

 

 

 

 

 

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