Vous avez des questions d'ordre général? Consultez notre section

Vous souhaitez entrer en contact avec un membre de l'Équipe? Consultez notre section

Commande rapide
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Vous désirez commander plus de pièces ?

Si vous devez importer un grand nombre de pièces pour une commande, vous pouvez utiliser ce gabarit et le téléverser sur le site web. Vous devez y entrer une pièce par ligne et soyez certain de garder l'extension de fichier .CSV lorsque vous sauvegarderez votre travail.

Téléverser

25 décembre 1878 – Naissance de Louis Chevrolet


Louis Chevrolet n’a rien du caractère placide de son père horloger. En revanche, il a un souci extrême du détail dans tout ce qu’il fait. Pilote émérite, il vaincra tous les grands pilotes de son époque à l’arraché et deviendra célèbre en donnant une sérieuse leçon de conduite à…. Henry Ford. C’est suite à cette victoite que les américains l’ont surnommé le «French Dare Devil» même si en fait il était Suisse.

L’histoire de Louis Chevrolet commence le jour de Noël 1878 à Chaux-de-Fonds, en Suisse, au 22a de la rue du Grenier, bâtiment aujourd’hui démoli. Fils d’horloger, un métier très Suisse, la famille déménage en 1887 pour aller travailler en France en raison de la crise qui frappe l’industrie de l’horlogerie en Suisse, plus précisément à Beaune, Louis 2e d’une famille de 5 a alors 9 ans. Dès son jeune âge, Chevrolet travaillait à des petits emplois comme peintre et dans le vin. Mais c’est la course de vélo qui est sa première passion. À l’âge de 18 ans, il est champion régional de Beaune et se spécialise dans la réparation et l’entretien des bicyclettes  de la maison Roblin à Beaune.

Une rencontre qui allait changer sa vie

C’est un jour de printemps 1896 ou  97, les historiens ne s’accordent pas tous, un jour comme les autres en apparence alors que Louis Chevrolet était occupé à limer une roue dentée au moment  où son patron l’interpelle. À l’entrée de l’atelier, un riche américain qui voyageait en Europe à bord d’une automobile, passait par Beaune pour venir faire provision de vin et sa voiture était tombé en panne, mais les mécaniciens étaient une denrée rare à cette époque, et l’américain qui avait dépisté l’unique mécanicien de vélos de la ville était  dans l’embarras. Louis Chevrolet était passionné de mécanique et dans ses temps libre s’amusait dans le moteur de la motocyclette du patron. Il entreprit de réparer la voiture du touriste américain qui était en fait un membre de la famille Vanderbilt, la famille américaine la plus riche à l’époque qui avait mis sur pied le chemin de fer aux États-Unis. Impressionné par le talent de Chevrolet et après lui avoir donné un généreux pourboire, Vander Bilt ajoute en prenant congé. Venez donc en Amérique, il y a du travail pour vous là-bas. Mon nom est Vanderbilt et voici mon adresse.

Le départ pour l’Amérique

Cette rencontre avec un riche américain était comme une graine mis en terre qui allait continuer de faire grandir l’intérêt de Chevrolet pour l’Amérique. En 1900, deux amis de Louis partie pour le nouveau monde mettent en relief dans leur correspondance la belle situation que pouvaient s’y faire des mécaniciens expérimentés. Il n’en faillait pas plus pour que Chevrolet et son ami Alexendre Gontier économise pour financer la traversée. Le premier emploi de Chevrolet en Amérique fut celui de chauffeurs privés dans la ville de Québec. On dit qu’il avait choisi le Québec en raison de la langue, mais également pour éviter la période de quarantaine que l’on imposait à tous les immigrants sur Ellis Island, à New-York. Mais Louis se rendit vite compte que les États-Unis lui offrait de plus grande opportunité et en avril 1901, il quitte le Québec pour aller à l’usine Dion Bouton (une compagnie française) à Brooklyn où il travaillera comme mécanicien jusqu’à la fermeture l’année suivante. Après quelques emplois de courte durée, Chevrolet se retrouve metteur aux points pour la compagnie FIAT ou l’apprentissage se fait très vite car de nombreux employés parlent français. Sa forte stature et son talent remarquable de pilote le mette rapidement sur un pied d’estale à l’atelier. En 1905 on lui confit une voiture FIAT de 90 cv pour participer à une course sur l’hippodrome Morris à New-York, course qu’il remporte sans difficulté.

La passion pour la course automobile est née

Suite à ce premier succès en course, les victoires se succèdent et Chevrolet triomphe d’adversaires célèbre et commence à se faire une réputation enviable dans le milieu de la course automobile. Mais c’est à Cape May au New-Jersey, qu’il connaîtra son heure de gloire. Sur une course d’un mille, il bat deux coureurs célèbre de l’époque Walter Christie et… Henry Ford. Chevrolet devient brusquement célèbre, la presse américaine vante le French Dare devil, oubliant que Chevrolet est Suisse. Louis épouse en 1905, Suzanne Treyvoux, une Française de 17 ans, qui gère avec sa famille un magasin de fourrure à New-York, Louis a 27 ans. Sa carrière de course est florissante, il quitte FIAT en 1906 pour piloter une puissante Darracq 8 cylindres, voiture avec laquelle il pulvérisera le record du mille  à la vitesse prodigieuse de 189,3 km/h, un record qui allait tenir trois ans. Les exploits de Chevrolet sont remarqués par le magnat de l’automobile de l’époque Billy Durant qui venait de fondé en 1908, la General Motors. L’année suivante, il met Chevrolet responsable de l’écurie de course Buick. Aidé de son frère Arthur, Louis conduira l’écurie à plusieurs victoires. En 1910, Chevrolet se consacre à la réalisation d’un véhicule de tourisme appelé le Classic six voulu et financé par William Durant, c’est ce modèle qui mènera à la création le 3 novembre 1911 de la Chevrolet Motor Company of Michigan. Mais l’association est de bien courte durée, car dès 1913 Durant et Chevrolet sont en brouille sur l’orientation de la compagnie. Chevrolet a l’approche Européenne de l’automobile, une gamme de luxe qui d’adresse aux gens fortunés, Durant veut concurrencer Ford et produire une voiture abordable. Finalement en 1913, Chevrolet quitte la compagnie qui porte son nom.

Le retour à la course

Louis Chevrolet revient à la course et fonde en 1913, la Frontenac Corporation of Michigan. Chevrolet a choisi le nom de Frontenac en l’honneur de l’intendant du même nom dont il avait appris l’existence lors de son passage à Québec au château du même nom. Entre 1914 et 1920, Louis travaille fort pour remporter les 500 milles d’indianapolis. C’est le frère de Louis, Gaston qui remportera les 500 milles sur une Frontenac en 1920, mais la même année il meurt le 25 novembre sur le circuit de Beverly Hills. Louis , très lié à son jeune frère dont il était aussi le parrain est terrassé. Il ne participera plus aux compétition automobile. Louis a été très chanceux dans sa carrière de pilote, blessé à de nombreuses reprises (il passa plus de trois ans et demi à l’hopital en y mettant bout à bout toutes ses visites) il échappa à la mort, pourtant 4 mécaniciens sont décédés à ses côtés pendant toutes ces années de course. Suite à la mort de son frère Gaston, Louis et son autre frère Arthur démarre une nouvelle entreprise la Chevrolet Brothers Manufacturing company à Indianapolis. Cette compagnie transforme les modèles T d’Henry Ford en voiture de compétition avec une culasse Frontenac qui doublait la puissance du moteur. Ce fut en quelque sorte la première compagnie de prépareteur motoriste. Ces voitures modifiés furent baptisés les Fronty-Ford et l’atelier de Chevrolet en fabriquait 60 par jour. L’aventure avec Ford se poursuit jusqu’en 1930 année ou la crise a eu raison de la compagnie Fronty-Ford qui ne peu plus techniquement rivaliser avec la compétition. Entretemps en 1926, il avait commencé la construction de moteurs d’avion secteur prometteur en plein développement et baptisa ses moteurs Chevrolair. Mais une qurelle éclate entre les deux frères Louis et Arthur, ce dernier revendique avoir été le principal concepteur alors que Louis affirme le contraire. La querelle aboutit à la rupture en 1927 et Arthur crée la société des moteurs Arthur Chevrolet. De son côté Louis s’associe à un ancien concessionnaire Ford et les deux fondent à Baltimore la société aéronautique Chevrolet qui produit des moteur 4 et 6 cylindres d’avions.

Le début de la fin

À partir de 1932, le malheur s’abattit sur Louis Chevrolet et ses proches. La crise , en premier lieu ruina son industrie et ses projets. Pour ajouter l’insulte à l’injure le grenier de la maison de son-frère brûla. Or , Louis avait entreposé chez–eux  les plans et des dessins qui ont tous disparus dans l’incendie, c’est pourquoi il existe aujourd’hui si peu d’archives de Louis Chevrolet. En 1933, découragé, Louis Chevrolet maintenant âgé de 55 ans est contraint à redevenir simple mécanicien – oh! Ironie du sort- chez Chevrolet à Détroit. En 1934, Louis perdit son fils Charles le 28 mai. Ce deuil cruel détériora sa santé, il fit une première hémorraghie cérébrale, il cessa dès lors toute activité. Avec sa femme Suzanne, il passait ses hivers dans une modeste demeure en Floride et revenait avec la belle saison dans leur résidence de Détroit. Louis subit au cours des années, cinq autres attaques d’apoplexie qui le paralysèrent peu à peu. Au printemps 1941, on dut l’amputer d’une jambe atteinte par la gangrène. Il mourut le 6 juin 1941, en pleine guerre mondiale, son décès passa inaperçu. Il est enterré selon son désir aux côtés de son frère Gaston et de son fils Charles au cimetière Holy Cross d’indianapolis, tout près du célébre circuit du même nom. Si en passant vous allez un jour dans la région de Bonfol en Suisse, il reste aujourd’hui une douzaine de Chevrolet dans l’annuaire téléphonique sur une population d’environ mille habitants.

Chronologie

1878 

Louis Chevrolet est né le 25 décembre. Il est le fils de Joseph Félicien (horloger) et de Marie Anne Angéline Chevrolet. Il passe les premières années de son enfance dans les villages jurassiens de Bonfol et Beurnevésin. Louis Chevrolet a six frères et soeurs.

1887/88

A la fin de l’année 1887, la famille déménage en France, dans la ville de Beaune (près de Dijon).

1898/99

A la fin de l’année 1898, Louis quitte la maison familiale de Beaune et se rend à Paris. Là, il travaille comme mécanicien automobile, tout en économisant pour atteindre son grand but: se rendre aux Etats-Unis.

1900

Son rêve devient réalité. Louis quitte le « Vieux Continent » et arrive par bateau au Canada. A Québec, il travaille comme chauffeur. Il demeura huit mois en résidence chez Henri-Émile Bourassa où il était chauffeur-mécanicien et une inspiration pour Bourassa qui construisait des automobiles . Avant de quitter pour New York, Chevrolet laissera un paquet de livres techniques et de documents à ce dernier en le convaincant d’aller tenter sa chance aux États-Unis. Chevrolet fondera plus tard la Frontenac Motors en l’honneur du château Frontenac, une beauté architectural qui avait fortement impressionné Chevrolet

1901

Louis Chevrolet entre au service de De Dion-Bouton, toujours à New York.

1902

Joseph, le père de Louis, meurt à Beaune. La mère et les frères et soeurs de Louis émigrent pour les Etats-Unis.

1905

C’est l’année de mariage de Louis qui change également de travail pour aller chez Fiat. Il devient célèbre en remportant sa première compétition automobile, les « Trois Miles » dans l’Etat de New York. Lors de cette course, il s’offre même le luxe de battre le record du monde du mile en 52,8 secondes, soit une moyenne de 109,7 km/h.

Sur le plan privé, l’année 1905 est également décisive. Le 3 juillet 1905, il épouse Suzanne Treyvoux à l’église « Saint-Vincent-de-Paul » à New York. Deux enfants sont nés de cette union: Charles, le 23 août 1906 et Alfred,  le 25 avril 1912.

1906

Louis quitte Fiat et se rend à Philadelphie, chez Walter Christie. Là, il devient le premier assistant au développement d’une nouvelle voiture de course révolutionnaire à traction avant. Cette voiture est surnommée « Big Bear » (gros ours) en raison de sa démarche zigzaguante et elle est équipée d’un puissant moteur Darracq V8. Avec elle, Louis bat un nouveau record mondial à 191,5 km/h. La carrière de coureur automobile de Louis dure de 1905 à 1920. C’est à cette période, qu’il court également pour Buick chez qui il apprend à connaître William Durant, le futur fondateur de la General Motors. William Durant découvre les talents de Louis.

1911

Le 3 novembre 1911, William Durant et Louis Chevrolet fondent la « Chevrolet Motor Car Company » dont le siège est à Detroit. Louis est le président de l’entreprise et il lance la première Chevrolet: la « Classic six ».

1913

Louis Chevrolet confirme ses talents de génial  coureur et constructeur. William Durant, de son côté, développe ses facultés dans la finance et les affaires. Les différences entre les deux hommes sont devenues trop importantes ce qui conduit à une rupture des deux pionniers. Louis quitte l’entreprise et doit également renoncer à exploiter son nom dans la construction automobile

1914

Louis retourne à sa première passion. Il fonde la « Frontenac Motor Corporation » et reprend la compétition.

1915

Alors qu’il développe et construit toujours des voitures de course Frontenac, il travaille en parallèle pour une petite écurie de course, la « Blood Brothers Machine Co ». Il arrive à qualifier la monoplace Cornelian pour les 500 Miles d’indianapolis.

Louis se consacre désormais entièrement et uniquement au développement des Frontenac. Sa compréhension de la technique et son savoir-faire lui font utiliser un maximum de pièces en alliage-léger et, en précurseur, il utilise pour la première fois un blocage du différentiel arrière.

1916

Avec le début de la Première Guerre mondiale, il travaille chez « American Motors Co » comme responsable du montage d’automobiles et du contrôle de la qualité.

1919

Louis engage quatre Frontenac pour la saison. Une est pilotée par lui, les autres par son frère Gaston, Ralph Mulford et Joe Foyer.

1920

Les frères Chevrolet disputent de nombreuses épreuves. Malheureusement, Gaston se tue en course le 25 novembre 1920. Pour Louis le choc est rude. Il décide d’abandonner la compétition. Il fait une petite exception en 1925 en prenant part à une course de bateaux à Miami. Epreuve qu’il remporte alors que c’est son coup d’essai dans ce domaine.

1921

Premier prototype d’un Frontenac pour une production en série.

1922

1500 ouvriers construisent la Frontenac dans une nouvelle usine. C’est aussi la dernière voiture que Louis fabriquera.

1926

Louis débute la construction d’un moteur léger destiné à l’aviation, le « Chevrolair 333 ».

1927

Louis Chevrolet se brouille avec son frère Arthur et fonde à Indianapolis la « Chevrolet Aircraft Corporation ».

1929

Il déménage à Baltimore et coopère avec Glenn L. Martin, un sous-traitant de Ford. Ensemble, ils fondent la « Chevrolet Aircraft Corporation ». Celle-ci fut dissoute durant la crise économique.

1932

Louis dépose un brevet d’un moteur de dix cylindres en étoile pour les avions qu’il obtient cependant seulement trois ans plus tard.

1933

Les temps sont durs pour Louis Chevrolet. Il retourne avec sa famille à Detroit. Il est engagé comme simple employé à la General Motors. A cette époque, plus de 8 millions de Chevrolet ont été construites.

1934

Louis Chevrolet a 56 ans lorsqu’il est touché par la maladie sous la forme d’une attaque cérébrale. Il ne s’en remettra jamais complètement. Cette même année, il doit encore supporter la mort de son fils Charles à l’âge de 27 ans.

1935

Le 19 février 1935, il reçoit le brevet pour son moteur dix cylindres à étoile. Il est trop tard pour Louis qui n’a plus la force de se lancer dans ce projet.

1941

Le 6 juin 1941, le pionnier suisse s’éteint dans sa maison de Lakewood,dans la banlieue de Detroit. Il sera enterré à Indianapolis à côté de son frère Gaston et de son fils Charles.

 

 

Articles similaires