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Lexus RZ450e

Un nom compliqué, un résultat modeste


Aix en Provence, France- Après Toyota, c’est au tour de Lexus de se lancer dans le monde des véhicules électriques. Lexus utilise la même plateforme e-TNGA que l’on retrouve sous le modèle bZ4X de Toyota et le Solterra de Subaru. Ce n’est pas là le seul emprunt, Lexus utilise aussi la batterie de 71,4 kWh (65,6 utilisables) de la bZ4X. Par contre, le groupe motopropulseur de la Lexus est une configuration à deux moteurs plus puissante qui développe 313 chevaux. La marque de luxe appelle ce groupe motopropulseur Direct4, qui offre une transmission intégrale de série. Le reste de l’extérieur ne manque pas de caractère avec un aileron à l’arrière, des phares aux styles agressifs et des couleurs qui lui donne aussi du caractère. Les roues de 20 pouces donnent aussi un plus joli coup d’œil que les pneus de 18 pouces.

Trois versions et un prix assez salé

Le modèle d’entrée de gamme est le Signature qui débute à 64 950 $, un trait sous la barre des 65 000 $ qui le rend admissible aux rabais gouvernementaux. Il existe aussi une version Luxe de milieu de gamme et le modèle Exécutif à 80 950. Le RZ Signature est monté sur des roues de 18 po en aluminium Gris foncé métallisé, la version Luxe reçoit des roues de 20 po au fini usiné et aux garnitures noires, tandis que le modèle Exécutif est équipé de roues de 20 po au fini bronze.

Emprunte minimaliste

Lexus suit la tendance du marché en offrant un habitacle axé sur la simplicité volontaire. Attention, cela ne veut pas dire bon marché, mais plutôt épuré. Il semble que le constructeur japonais a emprunté une page dans le livre de Volvo. La plupart des boutons et des interrupteurs ont disparu au profit d’un écran de 14 pouces tactile qui englobe la majorité des informations. Cela rend l’espace intérieur plus spacieux. La plupart des surfaces étant recouvertes de similisuède ou de cuir synthétique. Un affichage numérique des compteurs et un affichage tête haute sont également inclus. Apple CarPlay et Android Auto, tous deux dotés de capacités de connectivité sans fil, sont de série. L’insonorisation est excellente et Lexus a su transmettre cette sérénité que l’on retrouve dans les modèles à essence. Un luxe de bon aloi sans être ostentatoire. La RZ propose trois couleurs intérieures : Orage, Palomino et Gris tacheté. Les audiophiles apprécieront le système Mark Levinson avec 13 haut-parleurs en option et le système de sécurité Lexus + 3.0 qui englewble la majorité des aides à la conduite de série.

Plus confortable qu’agréable

Nous disions que Lexus a su transmettre son ADN dans l’habitacle. On peut affirmer la même chose à propos de la conduite. En théorie, les 313 chevaux offrent une statistique de haut niveau pour la puissance, mais en pratique vous n’allez pas vous enfoncer dans votre siège. Il y a cette retenue dans l’élan qui donne un petit côté de noblesse de bonne famille dans la conduite. Lexus va aussi offrir un demi-volant, style jeu vidéo en option. Ce volant en forme de papillon, ressemble à un volant de F1 ou de jeu vidéo. Il est aussi relié aux roues avant de manière électrique sans aucun lien mécanique. Le volant est connecté à un bloc électrique, lui-même relié à un autre moteur chargé de transmettre le mouvement de la direction. Vous avez ensuite un retour de force artificiel qui est généré dans le volant ajustant la direction à la vitesse. Nous avons eu une expérience mi-figue, mi-raisin. À bas régime, la sensation est très étrange, car le volant tourne seulement à 150 degrés et démultiplie l’angle des roues. Il faut éviter les braquages excessifs pour ne pas frapper un coin de trottoir (ce que nous avons fait). À plus haut régime, la conduite est plus facile. Chose certaine, la chose demande un certain temps d’adaptation et nous allons personnellement opter pour le volant régulier.

Autonomie décevante

En tenant pour acquis que la majorité des VÉS qui arrivent sur la route en ce moment frisent ou dépassent les 400 km, le chiffre de 354 km annoncé pour la version d’entrée de gamme avec les pneus de 18 pouces est un peu décevant. Si vous allez vers les deux modèles haut de gamme avec pneus de 20 pouces, vous aurez droit à 315 km. Nous étions à Aix en Provence sous la neige (ce n’est pas une blague) et le matin au départ de notre journée d’essai à -2 degré C, notre voiture à pleine charge indiquait 266 km, ce n’est pas beaucoup. Ajouté à cela que le chargeur embarqué de 6,6 kW est plus faible que celui de nombreux concurrents qui est à 11 kW, et les capacités de charge rapide en courant continu du RZ sont limitées à des connexions de 150 kW. Pour un véhicule tout neuf, Lexus n’a pas fait de gros efforts à ce chapitre.

Une conduite sereine

Le RZ 450e utilise le système de traction intégrale DIRECT4 qui utilise deux unités eAxle qui entraînent chacune un jeu de roues, l’une à l’avant (150 kW) et l’autre à l’arrière (80 kW). Des fixations de moteur eAxle à trois points, chacune utilisant un support en aluminium, sont placées symétriquement de chaque côté pour contrebalancer le couple de l’eAxle. La répartition du couple entre l’avant et l’arrière du système DIRECT4 a une portée maximale de 100:0 à 0:100, selon la situation de conduite.

Conclusion

Le RX 450e arrive bientôt en concession. Le Québec et la Colombie-Britannique seront les deux seules provinces à recevoir un arrivage de modèles en provenance du Japon. Lexus a promis que l’on serait en mesure de fournir à la demande et selon Toyota Canada, il y a déjà 115 acheteurs qui se sont manifestés. Le modèle est intéressant, agréable à conduire, mais nous sommes déçus de sa faible autonomie et de sa faible capacité au chapitre de la rapidité de recharge. Si vous arrivez tard dans une arène, il faut arriver avec quelque chose qui va vous démarquer et Lexus a raté une belle occasion.

Forces

Une conduite sereine

Un habitacle bien aménagé

Une belle suite technologique

Faiblesses

Le prix de départ élevé

La faible autonomie

Le chargeur embarqué de 6,6 kW

 

 

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