Toyota bZ4X

Carlsbad, Californie. Toyota est en retard face à l’industrie automobile et ce n’est que maintenant que le premier modèle électrique arrive sur la route. Toyota qui misait sur l’hybridation arrive à l’ère électrique à reculons et la bZ4X est le reflet du peu d’enthousiasme de la maque à entrée dans l’ère électrique. Il s’agit d’un modèle compétent, bien construit, mais qui n’offre rien de particulier qui lui permette de se démarquer et son apparence n’en fera pas un préféré de la foule.

Des allures de familiale

Pour résumer la chose rapidement, le bZ4x (qui a eu l’idée d’un nom pareil) offre des proportions et un dessin semblable à celui de l’ancienne Camry familiale et c’est une très bonne chose. Même si tout le monde qualifie cette voiture de VUS, c’est en vérité une familiale. On note une touche d’avant-gardisme à l’avant qui est dépourvue de calandre. Visuellement, le capot est assez long et le format va faire concurrence à d’autres modèles 5 places comme l’Audi Q4-e-Tron, la VW ID4, la Ford Mustang Mach E.

Un bon espace de vie

Les passagers à l’avant sont bien servis, et l’arrière est spacieux – il y a une légère bosse au milieu de l’arrière, mais elle n’est pas suffisante pour empiéter sur l’espace pour les jambes du siège central. Il y a une grande console centrale pour ranger toutes vos affaires entre les sièges avant et de nombreux autres rangements. Le coffre proprement dit est d’une capacité décente de 784 litres, mais le plus important est le large hayon qui facilite le chargement. Le bZ4X est le premier modèle chez Toyota à être équipé de la suite de sécurité Toyota Safety Sense (TSS 3.0). Il s’agit d’une version améliorée de TSS 2.0. Par exemple, le système précollision a été amélioré pour intégrer la détection des cyclistes sous faible éclairage, la détection des motocyclistes de jour et la détection des glissières de sécurité. De plus, la capacité de reconnaissance des voies du dispositif d’aide au maintien dans la voie a été améliorée. Vous avez aussi l’alerte de circulation transversale avant et même un système appelé « safe exit assist » qui vous empêche d’ouvrir une porte dans le trafic. Vous pouvez même opter pour le système « Advanced Park », qui offre de l’aide au stationnement.

 

Un drôle de volant

Le premier contact vous place devant un poste de pilotage particulier. La position du volant est drôlement ajustée et l’écran de huit pouces devant le conducteur mal placé. Si vous êtes assez grand, il vous sera impossible de placer le volant à la bonne hauteur sans cacher l’écran. Il faut vous plier au concept de la voiture et cela pose un problème car on doit adapter une position de conduite qui agace un peu. Il y a un peu de matériau recyclé, du plastique dur à certains endroits et quelques touches agréables – ainsi qu’un espace décent à l’avant et à l’arrière. L’écran central tactile offre une belle sensation d’espace. Son opération assez simple permet au conducteur de garder les yeux sur la route et rester concentré sur la conduite. Le verre insonorisant et les dispositifs de réduction du bruit du vent créent un refuge qui coupe des bruits extérieurs.

Confortable et pratique

Avec son habitabilité digne d’un VUS, l’intérieur du bZ4X propose des sièges spacieux et bien dessinés. Les ports USB (A et C) accessibles offrent des points d’alimentation et de connexion à des endroits pratiques. Le toit panoramique procure une sensation d’ouverture en amenant l’environnement extérieur dans le véhicule. Les passagers seront à l’aise grâce à un généreux dégagement aux jambes à l’avant et à l’arrière, ainsi qu’à un ample espace latéral aux places arrière. Toyota ajoute quelques touches intéressantes comme un système de pompe à chaleur pour le chauffage et la climatisation, des sièges et un volant chauffant et un système de chauffage radiant pour la zone des pieds et des jambes des places avant (une première pour Toyota). Sur les routes de la Californie en bon état, elle se comporte bien, mais on sent le poids du véhicule qui n’est particulièrement vaillant. Il gère bien les courbes et est capable de faire un dépassement actif au besoin. La vision est bonne sauf pour l’écran devant le conducteur et le volant mal conçu. La direction est précise, mais pas assez communicative – même si cela n’est pas une priorité pour ce type de voiture. La conduite est relaxante et l’expérience générale est axé sur le confort. Vous avez une conduite à une pédale qui va plaire à ceux qui n’aime pas un système trop agressif et qui va décevoir ceux qui préfère un système capable d’un arrêt complet de la voiture.

Moteur et batterie

Basée sur la nouvelle plate-forme eTNGA , la bZ4X est équipée d’une batterie de 71,4 kWh et le châssis fait partie intégrante de la structure. La version deux roues motrices développe 201 ch et une plus grande autonomie avec un seul moteur électrique à l’avant. La version 4 roues motrices offre un moteur par essieu et 214 chevaux. La puissance supplémentaire compensant le poids additionnel. Vous ne serez pas renservé par la puissance de la voiture et ses 196 lb-pi de couple. Toyota a préféré mettre sur la douceur de la transmission électrique, et c’est une bonne idée. Toutes les bZ4X sont équipées de série d’un système de recharge en courant continu de 150 kW, ce qui signifie qu’une recharge rapide de 10 à 80 % prend environ une demi-heure, et 70 minutes sur le plus courant 50 kW. Les premières voitures bénéficieront d’un courant alternatif de 6,6 kW, puis d’un courant alternatif triphasé de 11 kW à partir de 2022.  Au chapitre de l’autonomie le modèle 2 roues motrices est annoncé à 406 km alors que les versions à rouage intégral en font 367.

Une protection pour la batterie

Nous savons tous que les batteries détestent le froid. Toyota a pris certaines mesures pour améliorer le rendement des batteries l’hiver. Un liquide de refroidissement non conducteur circule dans des canaux séparés pour maintenir la batterie à une température optimale. Le boîtier du bloc-batterie est conçu pour résister à une collision sous n’importe quel angle grâce à son cadre et à ses renforts latéraux.

Un prix qui commence sous la barre des 45 000 $

Avec un modèle d’entrée de gamme proposée à 44 995 $, Toyota se place avantageusement dans cette course au véhicule électrique. Il offre une forte présence technologique accompagné d’un grand savoir faire et d’une excellente réputation. Il faudra mettre 50 000 $ pour une version LE qui offre tout comme la version de base deux roues motrices. Les modèles à rouage intégral commence avec le modèle XLE à 54 990 $ et si vous avez envie du modèle XLE Technologie, il faudra mettre 62 750 $ de côté.

Conclusion

Le bZ4X est exemple typique d’une voiture extrêmement compétente et bien construite qui n’a rien de spécial à offrir, mais qui vous mènera toujours à bon port. N’est-ce pas sur cette prémisse que Toyota a construit sa réputation.

Forces

Habitacle silencieux

Espace bien pensé

Coffre à hayon pratique

 

Faiblesses

Volant et écran du conducteur mal conçus

Un design sans saveur

Une conduite sans relief