Toyota Venza hybride

Toyota Canada qualifie le Venza de “VUS sportif et hybride” et je pense que dans les pages de l’Annuel de l’automobile 2023, on le classe aussi comme un VUS, mais on va se le dire : le Venza est surtout une familiale qui a été un peu remodelée pour avoir une silhouette moins pépère qu’avant et justement pour attirer des gens qui cherchent un véhicule utile mais qui sont peut-être un peu gênés d’admettre que c’est le cas.

Ça a l’air d’un gros cliché dit comme ça, mais cette espèce de déni des besoins de l’acheteur, où le constructeur n’est pas gêné de « mentir » sur la nature de ses produits parce qu’il cible une clientèle qui se raconte un peu des histoires à elle-même, n’est pas très rare dans l’industrie automobile. Mazda a essayé la même chose avec la Mazda 5. Chrysler a fait le même coup depuis des décennies avec certaines versions plus costaudes de ses différentes fourgonnettes.

Et là, bref, on a le Venza. Un véhicule qui était par le passé plus près d’une version « station wagon » de la Camry et qui prend cette année un peu plus une forme distincte. On peut aussi dire si on veut continuer de situer ce modèle dans le marché que c’est l’équivalent plus urbain et chic du Rav4, qui a plus l’air d’un «camion» prêt pour aller jouer dans le bois.

Cela dit, à un prix de détail qui démarre à 41 000 $, le Venza n’est pas pour tout le monde. Surtout si on considère que sa version la plus séduisante est le modèle XLE qui coûte 47 000 $. Il y a aussi une Venza Limited à 50 000 $ qui offre essentiellement un plus gros écran tactile à l’avant et c’est à peu près ça.

Dans tous les cas, le prix plus élevé risque d’être très bien amorti par la réduction de la facture d’essence que provoquera l’achat de ce modèle. Sous le capot on trouve le quasi-légendaire 4 cylindres de 2,5 litres hybride que Toyota utilise un peu partout dans son catalogue et qui permet, si vous faites beaucoup d’autoroute, de conserver une consommation moyenne très très près des 6 litres aux 100 kilomètres. Une semaine et un voyage à New York plus tard, ma consommation durant l’essai que j’en ai fait s’établissait à 6,1 l/100 km.

Malgré le fait que le Venza a quatre roues motrices en tout temps, peu importe sa version.

C’est remarquable, surtout qu’on était cinq passagers à bord, avec tout le bagage que cela sous-entend, y compris un énorme séchoir à cheveux, un article de voyage qui, me dit-on, est vital à la survie de l’espèce même quand on essaie de voyager léger.

Évidemment, on ne peut pas s’attendre à des miracles côté performance, surtout que le groupe hybride de Toyota est jumelé à une boîte CVT électronique qui aplanit beaucoup la puissance du moteur, mais dans l’ensemble, c’est un véhicule qui se débrouille correctement sur la route. Son comportement est axé sur le confort, il absorbe bien les nids-de-poule, entre autres, et son habitacle est très bien insonorisé. La visibilité au volant est excellente et disons que c’est un véhicule très rassurant à conduire.

Cela dit, rien n’est parfait dans ce monde, et le Venza a ses défauts. À commencer par une capacité de remorquage inconnue. Il n’est pas recommandé pour remorquer. C’est aussi un des VUS intermédiaires les plus compacts, ou à l’inverse, un VUS compact plutôt spacieux.

Mais dans l’ensemble, le Venza est une surprise pour moi cette année. Ce modèle-là ne m’a jamais vraiment beaucoup excité, mais là, en version hybride et avec son niveau de raffinement, je vous dirais que si c’est dans votre budget, je vois mal comment ce véhicule-là ne peut pas figurer sur votre liste de magasinage…