BMW 330e et X5 45e : autonomie acceptable ou non ?

La chronique d’un autre angle ne vous présente pas un essai routier traditionnel. C’est plutôt l’occasion, en quelques mots, de vous faire part d’une ou de plusieurs caractéristiques d’un modèle donné, d’un aspect particulier, tantôt d’une façon sérieuse, tantôt d’une façon humoristique. En bref, on jase de trucs que l’on n’inclut pas toujours dans un essai routier classique ou sur lequel on ne s’étend pas toujours.

Les véhicules électriques commencent à se multiplier sur les routes. Et si l’on se fie aux annonces de produits qui vont nous arriver au cours des prochains mois et des prochaines années, préparez-vous, il va en pleuvoir.

Pour le consommateur à la recherche d’un modèle, voilà une excellente nouvelle. En attendant, le marché offre des solutions intéressantes, mais aussi des propositions hybrides enfichables, des créations qui offrent ce que plusieurs considèrent comme le meilleur des deux mondes, soit une autonomie électrique et un moteur à combustion pour prendre la relève lorsque la batterie est à plat.

Avec ces modèles, la grande question a trait à l’autonomie, comme avec les véhicules électriques d’ailleurs. Et le cœur de ladite question est de savoir si l’on nous en offre assez ou pas assez, selon le modèle, le prix, etc.

Cet été, je me suis installé, à quelques semaines d’intervalles, au volant d’une BMW 330e, ainsi que du BMW X5 xDrive45e.

C’était une première pour les versions électrifiées de ces produits que je connais bien et que j’ai eu l’occasion de conduire à maintes reprises. Conséquemment, je m’installais au volant pour prendre le pouls d’une donnée controversée à leur égard ; leur « faible » autonomie électrique. Elle est annoncée à 32 km pour la 330^e, 48 km pour le X5 45^e.

Considérant le prix des modèles et le fait que, par exemple, le Toyota RAV4 Prime en propose 68, la Honda Clarity (qui disparaît) près de 80, BMW a été critiqué avec ses chiffres.

Oui, mais…

C’est vrai, c’est faible. L’hiver, c’est limite, car dans le cas de la Série 3, c’est à peine si l’on peut franchir 20-25 km par temps froid. La chose a été testée par le collègue Vincent Aubé l’hiver dernier.

Dans mon cas, les conditions étaient plus propices à l’obtention de meilleurs résultats. Ainsi, avec la 330e, j’ai réussi à franchir 48,3 km en mode tout électrique. Avec le X5 45^e, j’ai tapé le 60 km. Voilà des rendements plus intéressants.

Cependant, là n’est pas toute la question, car les résultats peuvent varier selon le temps de l’année, le type de conduite, l’endroit où le tout est effectué, etc. La vraie question, c’est de savoir si c’est « acceptable », oui ou non, une autonomie entre 40 et 50 km, disons.

Vos besoins

À première vue, non, mais il faut regarder plus loin. Lors de ma semaine d’essai de la 330^e, j’ai reçu l’appel d’un cousin qui est sur le marché pour un modèle hybride enfichable, en attendant le produit tout électrique qui va le jeter par terre. Sa situation a cela d’intéressant ; il demeure à 10 km de son travail. Le week-end, il file vers son chalet, à quelque 150 km du nid familial.

Son appel concernait la 330^e qui était sur sa liste d’achats. Pourquoi ? Parce qu’elle répondait à SES besoins, pas aux miens, et peut-être pas aux vôtres.

Et voilà la réponse à la question initialement posée. Tout dépend de vos besoins. On peut critiquer le « manque » d’autonomie des deux propositions de BMW, mais elles font le travail pour ceux dont les exigences sont moindres, mais néanmoins réelles.

Quant à la conduite de ces deux modèles, elle est impressionnante dans les deux cas. La 330e propose un 4-cylindres turbo de 2 litres, le X5 45e un 6-cylindres turbo de 3 litres. Ces mécaniques voient leurs puissances être bonifiées par l’apport du moteur électrique. Et à la pompe, en mode purement hybride, s’en tirer avec une moyenne de 7 litres aux 100 kilomètres avec un X5, ça demeure impressionnant.

À vous de voir, mais avec tout achat, n’oubliez jamais que tout dépend de vos besoins. Il est seulement important de bien les évaluer.